- in Régimes by Stephanie R
Comment utiliser le régime paléo pour mincir

Et si le régime de nos ancêtres était celui qui avait le plus de chance de nous convenir ? Le régime paléo, ça marche pour mincir mais pas seulement… Voilà pourquoi.
Le régime Paléo c’est quoi ?
Il s’agit de se nourrir exclusivement comme le faisaient nos ancêtres; les chasseurs-cueilleurs du paléolithique, avant l’invention de l’agriculture et de l’élevage.
En pratique il faut donc éliminer de son alimentation tout ce qui n’était pas consommé par les hommes avant le néolithique; et de ne consommer que des aliments non transformés.
LES ALIMENTS INTERDITS
- Céréales (blé, seigle, avoine… pas de pain, pâtes, pizzas etc)*
- Légumineuses (haricots secs, pois chiches etc)
- Produits laitiers
- Sucres et édulcorants (sauf le miel)
- Aliments transformés
LES ALIMENTS AUTORISÉS
- Viande
- Oeufs
- Poisson et crustacés
- Légumes verts (consommés crus ou vapeur si possible)
- Légumes racines (carottes, pommes de terre, patates douces, navets…)
- Fruits, baies
- Oléagineux (noix, amandes, noisettes, graines de courge etc)
- Miel
- Huiles (olive et colza) en première pression à froid
(Bien que les olives à l’époque aient été consommées entières, mais pas leur huile, les huiles vierges extraites en première pression à froid sont autorisées en particulier les huiles riches en Oméga3.)
*Petite entorse à la règle de nos ancêtres, le riz et le sarrasin sont autorisés.
Le régime paléo, ca marche pour quoi faire ?
Les maladies de civilisation que sont l’obésité, le diabète de type 2, les maladies cardio-vasculaires ainsi que de nombreuses maladies auto-immunes en sont la preuve : l’alimentation moderne n’est pas bonne pour l’organisme humain.
En effet, nos gènes n’ont pas évolué aussi vite que l’industrie agroalimentaire.
C’est une des raisons des nombreux cas d’intolérances aux produits à base de blé dit « moderne ». En revenant à l’alimentation des premiers hommes, avant même l’invention de l’agriculture et de l’élevage, donc avant l’introduction des céréales et des laitages, on revient à l’alimentation qu’a connu l’espèce humaine pendant la plus longue période.
Le régime paléo est d’ailleurs le principe sur lequel s’est basé le docteur Seignalet pour son célèbre régime destiné à soulager les symptômes des maladies auto-immunes.
Mais en plus d’être meilleure pour la santé cardio vasculaire et de pouvoir limiter les inflammations, ce régime paléo fait mincir, un avantage qui nous intéresse tout particulièrement.
Le régime paléo, ça marche !
SUR LA SILHOUETTE
Lors d’une étude réalisée en Suède en 2007 (1), on a comparé les effets de la diète paléolithique et de la diète Méditerranéenne sur 29 patients atteints de cardiopathie et de diabète de type 2 pendant 12 semaines.
À la fin de l’étude les deux groupes avaient perdu autant de poids, mais ceux qui avaient suivi la diète paléolithique avaient perdu deux fois plus de graisse abdominale. De plus, ceux qui avaient suivi le régime paléo avaient de meilleurs résultats aux test de tolérance au glucose.
RAPIDEMENT
Il a suffit de trois semaines aux étudiants en médecine choisis comme cobayes d’une expérience (2) pour perdre en moyenne 2,3 kilos, et ce sans restriction calorique, en suivant le régime paléolithique.
MAIS PAS SEULEMENT
Même lorsque la diète paléo ne fait pas maigrir elle engendre quand même des bénéfices pour la santé. Ainsi, lors d’une étude réalisée en Californie(3), on a fait en sorte que les participants suivent une diète paléolithique mais ne maigrissent surtout pas.
Dès 10 jours, même sans perdre de poids, les participants ont vu leurs marqueurs biologiques s’améliorer : -22% de mauvais cholestérol, -35% de triglycérides, une meilleure insulinémie et une meilleure pression artérielle.
Le paradoxe du régime paléo
Selon les chercheurs qui ont étudié la véritable diète de nos ancêtres, ceux-ci consommaient au moins 65% de leur nourriture quotidienne sous forme de protéines animales, et les 35% restants étaient constitué de ressources végétales.
Étant donné que la consommation accrue de protéines animales engendre une augmentation des maladies cardio-vasculaires dans les sociétés modernes, les bons résultats du régime paléo peuvent sembler paradoxaux. Pourtant rien n’est plus logique:
Au paléolithique les hommes ne mangeaient pas leur viande entre deux buns de pain, et ne buvaient ni soda ni milk shake pour faire passer.
En réalité, une revue systématique des études sur le sujet (4) démontre que la grande quantité de protéines est compensée par une faible part des glucides dans l’alimentation et une forte part de lipides DE BONNE QUALITÉ.
Le ratio Omega 3 Oméga 6 de la diète paléo étant bien plus sain que celui de l’alimentation moderne. C’est à ces conditions seulement qu’augmenter son apport en protéines animales peut être bon pour la santé.
Autre effet involontaire si on peut dire : les personnes qui suivent un régime paléo consomment moins de calories sans même y prendre garde. Deux raisons à cela :
- Pas de produits sucrés, donc pas d’hypoglycémie après coup, donc pas de fringale.
- Les protéines et les oléagineux ont la capacité de rassasier plus longtemps.
A RETENIR
-Le régime paléolithique est bon pour la santé et fait maigrir à condition qu’on augmente la consommation de protéines animales ET de végétaux.
-Le régime paléo n’est pas un régime à court terme, c’est une nouvelle façon de concevoir son alimentation qu’il est préférable d’adopter pour la vie.
References:
- (1)A Palaeolithic diet improves glucose tolerance more than a Mediterranean-like diet in individuals with ischaemic heart disease.Lindeberg S1, Jönsson T, Granfeldt Y, Borgstrand E, Soffman J, Sjöström K, Ahrén B. Diabetologia. 2007 Sep
- (2) Effects of a short-term intervention with a paleolithic diet in healthy volunteers. European Journal of Clinical Nutrition, 2008 May.
- (3)Metabolic and physiologic improvements from consuming a paleolithic, hunter-gatherer type diet. Frassetto LA1, Schloetter M, Mietus-Synder M, Morris RC Jr, Sebastian A. European Journal of Clinical Nutrition. 2009 Aug
- (4)The paradoxical nature of hunter-gatherer diets: meat-based, yet non-atherogenic. Cordain L1, Eaton SB, Miller JB, Mann N, Hill K. Eur J Clin Nutr. European Journal of Clinical Nutrition. 2002 Mar